lundi 19 décembre 2016

Jésus ne sait ni le jour, ni l'heure ?

Dans Mt 24, 36 et Mc 13, 32 on lit que Jésus affirme, concernant son retour en gloire : «Quant à la date de ce jour ou à l'heure, personne ne les connaît, ni les anges dans le ciel, ni le Fils, personne que le Père». Ce passage peut paraître gênant et cette vidéo (tiré de http://k6.re/sKMAt) ainsi que quelques autres sources proposent une interprétation que je trouve très éclairante et que je résume ici, avec quelques réflexions personnelles pour finir.

Dans la culture juive de l'époque, les mariages étaient presque toujours des mariages arrangés et la coutume voulait que le père du marié décide du moment où les préparatifs étaient finis et où les jeunes mariés pouvaient vivre ensemble. Ainsi, seul le père savait quand le fiancé accueillerait son épouse. Mais cela ne signifie pas que le fiancé ignorait la date. En pratique, les mariages étaient des événements qui impliquaient toute la communauté et nécessitaient en réalité que plus d'un soit prévenu à l'avance pour pouvoir adapter leur propre emploi du temps et participer aux préparatifs (notamment, la nourriture ne pouvaient pas être stockée pour une durée indéterminée). Ainsi, le moment auquel le mariage devait avoir lieu était évident pour tous. Mais par respect pour le père du marié, celui-ci était réputé être le seul à connaître le jour et l'heure. Il était, de fait, celui qui prenait la décision.

Qui plus est, cette phrase était une réponse coutumière : lorsque la fiancée avait bu de la coupe par laquelle son fiancé lui proposait le mariage, il s'en allait préparer la chambre nuptiale chez son père et elle demandait "Quand reviens-tu ?" et le fiancé de répondre "Seul mon père le sait".

Des passages typiques du mariage juif sont également mentionnés dans Jn 14,2-3 (Jésus va nous préparer une place dans la maison de son Père) et Jean le Baptiste se déclare être l'ami de l'époux (Jn 3,29) ce qui fait allusion à l'étape finale du mariage.

Sous cette lumière, Jésus ne déclare pas que ni lui ni l'Esprit ne connaissent ni le jour, ni l'heure, mais décrit ce que sera la fin des temps : tout le monde saura qu'elle arrivera et le père donnera l'ordre pour qu'elle intervienne et l'événement sera compris de tous. Dans les passages précédent et suivant, Jésus incite à prêter attention aux signes (parabole du figuier Mc 13, 28-31 et l'homme volé, Mc 13, 33-37).

Par cette phrase, Jésus témoigne ainsi de l'autorité souveraine du Père ainsi que de son respect pour Lui, et il se situe bien comme son Fils. Il place la fin des temps dans un contexte de mariage, thème récurrent dans la bible entre Dieu et son peuple puis entre Dieu et toute l'humanité - on peut penser particulièrement à l'eucharistie, festin des noces de l'agneau, et la Jérusalem céleste qui se fait belle pour son époux (Ap 21, 2, par exemple) parmi beaucoup d'autres.

Les frères de Jésus

Le nouveau testament mentionne à plusieurs reprises les "frères de Jésus" -- ou ses sœurs -- en utilisant le mot grec adelphos qui signifie, au sens strict, frères nés des mêmes parents. Sur cette base est née l'idée que Jésus avait eu des frères et sœurs, enfants de Joseph et Marie, puisque c'est ce que le sens de ce mot suggère en grec.

Néanmoins l'enseignement chrétien traditionnel est que Jésus n'a pas eu de frères ou de sœurs nés de Marie. En 380, quand Helvidius affirme que les frères de Jésus sont de Marie et Joseph, saint Jérôme décrit l'idée comme nouvelle, suggérant que cette interprétation n'avait jamais été faite jusqu'alors. Voyons ici quelques uns des arguments qui plaident en ce sens.

Tout d'abord, il faut se méfier de tirer une conclusion du seul emploi d'un mot pris en son sens strict. Le Nouveau Testament est un ensemble de documents écrits par divers auteurs d'origine juive ou profondément pénétrés de cette culture et rien ne garantit qu'ils utilisent les mots uniquement dans leur sens "académique". Il est donc hasardeux de fonder la conclusion à la question des frères et sœurs de Jésus sur la seule base du sens classique d'un mot, ce qui constituerait une simplification outrancière de ce que l'on sait de l'évolution des langues et de leur emploi par les hommes issus de différentes cultures.

Justement, dans la culture juive de l'époque - l'araméen ne possédait pas de mot distinguant les cousins des frères - le mot frère était utilisé dans un sens très étendu, qui pouvait inclure cousins, oncle, etc.
De fait, le mot grec adelphos, qui signifie "frère" en son sens premier, est souvent utilisé dans un sens beaucoup plus large (cousin(e)s, oncles et tantes, etc.) suivant les situations. Dans la septante, il apparaît que les auteurs peuvent utiliser adelphos pour cousins et le grec des évangiles et des actes sont influencés par la septante, donc d'un point de vue du vocabulaire, il n'y a pas de vraie objection à l'idée que "adelphos" puisse être utilisé pour cousin. Par exemple, dans la septante, Lévitique 10:4 utilise une forme d'adelphos pour dire cousin, de Moïse et Aaron, dans 1 Chronique 23:22 les cousins de la fille d'Éléazar sont appelés adelphoi, dans Tobie 7:2-4 anepsios (qui signifie cousin en grec) et adelphos sont utilisés comme des synonymes en deux versets. Or, le grec du Nouveau Testament est très influencé par le grec de la septante ce qui invite donc à la prudence concernant le sens du mot adelphos, qui peut varier. Pour la question des frères et sœurs de Jésus, il est bon, ainsi, d'examiner de plus près le texte.

Tout d'abord, il faut bien prêter attention à un fait tout simple : nulle part les écritures ne contiennent-elles des expressions équivalentes à "X, fils de Marie, frère de Jésus" ou bien "Marie, mère de Jésus et X". Marie, la mère de Jésus, est toujours présentée comme seulement la mère de Jésus et aucun des frères et sœurs de Jésus n'est réputé avoir mêmes père et mère.

1) Des passages qui posent problème à l'idée que Marie ait eu d'autres enfants que Jésus

Lors de la crucifixion, Jésus remet à Jean sa mère (Jn 19, 25-27) et le texte dit bien que le disciple la prend chez lui. Par-delà le sens théologique, que l'on peut discuter, l'idée que des enfants de Marie pourraient la laisser être recueillie par un autre qu'un membre de leur famille après la mort de Jésus est une aberration dans la culture juive - de l'époque et d'aujourd'hui - et lorsque Jésus la confie à Jean et réciproquement, c'est un signe clair qu'il n'a pas de frère ou de sœur nés de Marie.

Un autre passage qui pose problème à la théorie que Marie a eu d'autres enfants est la question qu'elle pose lors de l'annonciation. Elle est promise en mariage à Joseph - au stade où ils en sont, ce en sont plus de simples fiançailles mais ils ont franchi une étape du mariage selon les coutumes de l'époque, étape qui précède le partage du domicile. Néanmoins, lorsque l'ange lui déclare qu'elle va "enfanter un fils" elle demande "comment cela se fera-t-il puisque je ne connais pas d'homme ?" (cf. Lc 1, 26-38). Si Marie est destinée au mariage et compte avoir des enfants avec Joseph, sa question est purement et simplement absurde. Elle semble plutôt indiquer que Marie s'est donnée totalement à Dieu et n'envisage pas d'avoir d'enfant, en dépit de son mariage avec Joseph.

Dans un passage de l'enfance, celui où Jésus se trouve parmi les docteurs (cf Lc 2, 41-50), on note qu'aucune mention n'est faite de frères ou de sœurs de Jésus, ni d'autres enfants de Joseph ou Marie. D'autre part le récit affirme que Joseph et Marie se rendaient chaque année à Jérusalem pour la Pâque, ce qui paraît délicat si l'on considère que, selon la liste vue plus haut, Jésus avait eu quatre frères et un nombre non précisés de sœurs nés de la même mère.

En Mc 6,3, les compatriotes de Jésus disent de lui qu'il est "le" fils de Marie et pas "un" fils de Marie, l'article "le" - ou plutôt son équivalent grec - suggérant que cette dernière n'a qu'un fils.

Dans les passages où apparaissent les frères de Jésus, on s'aperçoit qu'ils donnent des conseils à Jésus, ce qui indique - dans la culture du temps - qu'ils sont plus âgés que lui (cf. Jn 7,3-4 et Mc 3,21) et ne seraient alors pas nés de Marie.

2) Mais que penser alors de ces autres passages ?

Qu'en est-il donc des passages qui mentionnent des frères et sœurs de Jésus ?

On trouve en Mt 13,55 une liste des frères de Jésus: "Jacques, Joseph, Simon et Judas". Mais si l'on poursuit la lecture, en 27,56, Matthieu introduit "Marie, mère de Jacques et Joseph" et il ne s'agit pas de Marie, mère de Jésus, puisqu'elle n'est jamais appelée ainsi et il n'y a pas d'autres "Jacques et Joseph" dans cet évangile. Cela indique que Jacques et Joseph n'ont pas la même mère que Jésus, bien que toutes les deux s'appellent Marie (prénom féminin le plus répandu à l'époque dans le pays).

De même, Paul fait référence à l'apôtre Jacques, frère du Seigneur, en Gal 1, 17-19, or, aucun des douze n'est né des mêmes parents que Jésus (cf. par exemple Mt 10, 2-4). En revanche, il faut noter qu'il y a un flou sur le sens exact du mot apôtre au sein de l'Église, à ce stade. Il peut avoir deux sens, mais l'événement auquel Paul se réfère - sa visite à Jérusalem auprès de Pierre - se déroule quelques années à peine après la résurrection et on peut raisonnablement considérer que "apôtre" s'entend ici au sens de "l'un des douze". Si tel est le cas, à nouveau, le mot frère est utilisé dans son sens étendu, conformément aux usages araméens de l'époque.

3) À quoi bon ?

Après ce rapide examen de la situation, il apparaît que la position chrétienne traditionnelle qui tient que Marie n'a pas eu d'autres enfants que Jésus soit fondée scripturairement - et elle l'est aussi historiquement, selon ce que nous avons évoqué dans l'introduction. Les raisons profondes pour lesquelles ces points ont une importance sont relatives au Christ, comme tout ce qui touche à Marie (cf. l'article sur la sainte vierge dans les écritures). Jésus aurait tout à fait pu avoir des frères et sœurs sans que cela porte atteinte à sa divinité en tant que telle, n'est-ce pas ? C'est à voir. Dans la logique que développe toute la bible, la sainteté de Dieu est telle que ce qu'Il a touché de sa présence ne saurait être profané - ainsi en allait-il de l'Arche d'Alliance de la première Alliance, de même en va-t-il avec l'Arche de la Nouvelle Alliance. Ainsi, la virginité perpétuelle de Marie enseignée par l'Église est un témoignage rendue à la divinité du Christ et à l'action toute particulière de Dieu en Marie. C'est aussi une invitation à chercher le sens sacré du rôle de la mère de Dieu, conféré non par ses mérites mais par la grâce toute extraordinaire que lui a accordé Dieu - et à travers elle, à nous tous - en prenant chair de sa chair.

samedi 17 décembre 2016

Pierre

Concernant Pierre, la lecture typologique est un moyen important pour comprendre Mt 16,13-20. Dans ce passage,Jésus demande «Qui dites-vous que je suis?» et Pierre répond «Tu es le fils de Dieu.» Puis Jésus lui déclare:
«Tu es Pierre et sur cette pierre, je bâtirai mon église et les portes de l'Hadès ne tiendront pas contre elle. Je te donnerai les clefs du Royaume des Cieux: quoi que tu lies sur la terre, ce sera tenu pour lié dans les cieux, et quoi que tu délies sur la terre, ce sera tenu dans les cieux pour délié.» Jésus donne à Pierre les clefs du royaume, allusion claire à Is 22,20-22: «Et le même jour, j'appellerai mon serviteur Élyaqim fils de Hilqiyyahu. Je le revêtirai de ta tunique, je le ceindrai de ton écharpe, je lui remettrai tes pouvoirs, il sera un père pour l'habitant de Jérusalem et pour la maison de Juda. Je mettrai la clé de la maison de David sur son épaule, s'il ouvre, personne ne fermera, s'il ferme, personne n'ouvrira.». Le roi davidique a des ministres et un seul a une autorité qui lie, c'est celui qui a la clef.

La citation d'Isaïe correspond à un temps où la chose est établie depuis 2 siècles et c'est un état de fait quant au gouvernement du royaume de David. Ces éléments sont évidents pour les juifs, Jésus, Pierre et Matthieu.
L'analogie est complète: Jésus est le fils de David, il est le roi d'Israël, il a 12 ministres et un seul reçoit les clefs du Royaume: son intendant, établissant sa primauté sur les autres, à travers le pouvoir de lier et de délier qui s'impose même aux Cieux. Les clefs sont le symbole de la fonction de l'intendant et de la succession, car elles sont transmises au successeur de l'intendant, quand celui-ci décède.

Enfin, on peut noter que le nom que Jésus donne à Simon, Pierre, est un nom qui correspond à un nom assigné à Dieu, dans l'AT, où on peut lire « Sur Dieu seul mon âme se repose paisiblement ; de lui vient le salut… Lui seul est mon rocher et mon salut, ma haute retraite : je ne serai pas ébranlé » (Ps. 62 : 1, 6). ou bien encore Dn 32, 18 : "Tu oublies le Rocher qui t'as mis au monde, tu ne te souvien splus du Dieu qui t'a engendré" ou encore Dn 32, 30-31.
On note aussi la parabole de la maison bâtie sur le roc (cf. Mt 7, 24-27 ou Lc 6, 47-49) et tout particulièrement, bien sûr : "Tu es Pierre et sur cette pierre je bâtirai mon Église" : dans un tel contexte, l'idée que Pierre soit la pierre sur laquelle est construite l'Église du Christ prend un relief tout particulier et montre l'importance du rôle que lui confère Jésus.

Jésus et Isaac

L'homme exemplaire pour sa foi, dans la bible, est Abraham. Dans le récit, les juifs considèrent qu'il a été testé 10 fois (de Gn 10 à Gn 22) et le dernier test est celui qui possède un parallèle immédiat avec l'histoire de Jésus.

Dans Gn 22, Yahvé teste Abraham en lui disant: "Prends ton fils, ton unique, que tu aimes, Isaac, et va-t'en au pays de Moriyya et là tu l'offriras en holocauste sur une montagne que je t'indiquerai". (On peut noter tout d'abord que c'est la première fois que le mot amour est utilisé dans la bible.)

Abraham part avec Isaac et ils sont accompagnés par des hommes jusqu'à arriver en vue de leur destination. En se séparant de ces derniers pour finir avec Isaac seul la dernière étape, Abraham dit aux hommes qui les accompagnent  "nous reviendrons" : s'il se prépare à obéir, il croit également que Dieu n'attentera pas à la vie de son fils.

On note qu'ensuite, Isaac porte le bois du sacrifice. On peut en conclure qu'il n'est donc pas si jeune, et que si son père - très âgé - peut mettre en place le sacrifice, c'est parce que le fils y consent : Isaac aurait l'âge de se défendre or il se laisse ligoter. Isaac est donc un fils confiant, prêt à se livrer sur l'ordre de son père.


Le père, lui, est prêt à sacrifier son fils mais lorsque ce dernier lui demande "où est l'agneau pour l'holocauste?" Abraham répond: "Dieu pourvoira au sacrifice".
Finalement, le sacrifice est interrompu et Dieu révèle qu'il n'a jamais eu l'intention d'attenter à la vie d'Isaac, mais Il promet à Abraham: "à travers toi, toutes les nations du monde seront bénies": ainsi, par l'obéissance d'Abraham, toutes les nations deviennent enfant de Dieu.  

Tout ce récit n'est pas qu'un test de la foi d'Abraham: c'est une révélation du mystère du Salut. Abraham préfigure ce que le Père fera quand il enverra son Fils unique qu'il aime (on retrouve la même expression dans Jn 3,16: "Dieu a tant aimé le monde qu'il a donné son Fils, l'Unique Engendré", allusion à Gn 22: Isaac est le fils unique d'Abraham). Car Jésus remplit la prophétie d'Abraham qui affirme que Dieu pourvoira à l'agneau pour l'holocauste. Et ceci est cohérent avec l'image utilisée en Jn 1, 29 où Jean-Baptiste dit de Jésus: «Voici l'agneau de Dieu qui enlève le péché du monde», cet agneau que Dieu offre pour le sacrifice d'alliance et la rédemption du monde, conformément à ce que prophétisait Abraham et que préfigurait Isaac. Par ailleurs, l'agneau est aussi relié à la Pâque et c'est le sang de l'agneau qui protège les juifs de l'ange de la mort, lors de l'exode, avant de quitter l'Égypte (Ex 12, 12-13), de même, Jésus est l'agneau de Dieu dont le sang donne la Vie; un agneau était sacrifié quotidiennement dans le Temple (Ex 29, 38-42 et Lv 6, 2  et s.).

Comme Isaac a porté le bois du sacrifice, Jésus porte sa croix. Le mont où Abraham s'est rendu est traditionnellement considéré comme étant la montagne sur laquelle était construit le saint des saints à Jérusalem, c'est-à-dire sur le même massif que le mont Golgotha où Jésus mourra... car, cette fois-ci, le sacrifice n'est pas interrompu et le Père offre son Fils, pleinement libre, pour sceller l'alliance et bénir toutes les nations du monde. Enfin, trois jours après sa mort, Jésus est retrouvé par les siens, comme le sont Abraham et Isaac lorsqu'ils retrouvent les leurs, trois jours après les avoir quittés pour se rendre sur le lieu du sacrifice.

Jésus, nouveau Moïse dans l'évangile de Matthieu

L'évangile de Matthieu s'adresse à un auditoire juif : il utilise beaucoup de symboles, termes et nombres juifs sans explication, de même en ce qui concerne les coutumes juives, contrairement aux autres évangélistes. Il appelle Jésus "fils de David" ou "fils d'Abraham", Jérusalem est désignée comme "la cité du grand roi" ou "la cité sainte", etc. terminologie typiquement juive.

De ce point de vue, le début de l'évangile de Matthieu est exemplaire d'une lecture typologique - c'est-à-dire qui établit des correspondance entre l'AT et le NT. Dans les éléments mêmes du récit, Mt présente en effet Jésus comme le nouveau Moïse.

De façon générale, Moïse est né pour sauver son peuple mais a dû être sauvé dès sa naissance à cause d'un décret de Pharaon ordonnant de tuer tous les mâles juifs. Jésus, lui, est envoyé pour sauver les hommes mais doit être sauvé de Hérode qui menace la vie des enfants de moins de deux ans.
Comme Moïse sera sauvé en Égypte, Marie et Joseph se rendent en Égypte, guidés par l'ange, pour sauver Jésus.

Quand le temps est venu, Moïse traverse l'eau hors d'Égypte et se réfugie dans le désert. De manière parallèle, Jésus passe par les eaux du baptême et se rend dans le désert.

Avant de recevoir la Loi, Moïse demeure pendant 40 jours sur le Sinaï et Jésus est attiré pendant 40 jours au désert. Puis Moïse ramène les tables de la loi -- l'Alliance avec Dieu -- et Jésus donne le sermon sur la montagne, loi de la Nouvelle Alliance.

 Ainsi, Jésus est le nouveau Moïse, celui qui libère de la servitude du péché et fait rentrer dans une nouvelle Alliance.